Les principaux facteurs de réussite d’une recette
L’objectif de cet article n’est pas bien entendu de lister toutes les clés pour réussir une opération de recette mais de donner un aperçu des principaux facteurs de réussite.
La recette se prépare dès la rédaction du cahier des charges. Bien entendu, le cahier de recette n’est pas à rédiger lors de la phase de rédaction du cahier des charges mais les futurs travaux de recette doivent être pensés et intégrés dans la rédaction du cahier des charges.
Pour mémoire, le cahier des charges est un recueil d’exigences qui ne sont pas uniquement fonctionnelles. Bien évidemment les exigences fonctionnelles doivent être décrites avec suffisamment de précision pour pouvoir être ensuite évaluées sans ambigüités.
Ce n’est pas la même chose d’écrire :
- l’outil devra permettre d’effectuer des recherches avancées
et
- l’outil devra permettre d’effectuer des recherches avancées : il permettra de saisir plusieurs mots dans la zone de recherche. La recherche par défaut sera une recherche de type ET. Il sera possible d’exclure certains mots à l’aide du signe « moins » . Les critères additionnels de filtrage seront les suivants : titre du document, nom de la dernière personne ayant modifié, mots clés,…Pour ce qui est des recherches dans la zone de mots clés, il sera possible de saisir un ou plusieurs mots clés,…
Il ne sera possible de recetter que ce qui sera décrit de façon suffisamment claire et non ambigüe. En d’autres termes, les besoins exprimés dans le cahier des charges doivent être décrits avec l’idée qu’ils devront pouvoir être mesurés.
A ce sujet, on voit souvent dans les cahiers des charges : « l’outil devra être simple et convivial ». Comment recetter ces éléments s’ils ne sont pas décrits de façon mesurable ?
Bloquant ou pas bloquant ?
Voici généralement un sujet de discussion interminable pendant les recettes. Ainsi, avant d’engager les recettes, il convient donc de s’accorder préalablement entre maîtrise d’œuvre et maîtrise d’ouvrage sur ce qu’est une anomalie bloquante et une anomalie non bloquante. De la même façon, il conviendra de définir ce que sont des anomalies mineures, majeures, ainsi que le nombre de niveaux de classification des anomalies.
Il existe également une communication à organiser autour du cahier de recette. En effet, sauf demande expresse, le cahier de recette n’a pas vocation à être exhaustif. Les limites du cahier de recette devront donc être clairement annoncées dès le départ. S’il a été décidé de moins tester certains domaines, il faudra l’indiquer. Si certaines parties sont à exclure, cela devra également être indiqué.
Pendant la recette, il conviendra d’être très prudent sur les éventuelles corrections qui pourraient être faites au cours d’une session de recette. Ce type d’opération est à proscrire, néanmoins, lorsque des anomalies bloquantes sont rencontrées en cours de recette et que les délais sont tendus, la pression pour apporter un correctif en cours de recette est parfois très forte. Bien évidemment cela est susceptible d’engendrer des régressions qui ne seront pas forcément détectées.
Si ce type de corrections en cours de recette doit malgré tout se produire, chacun doit être parfaitement informé des impacts potentiels.
Ces quelques exemples ont pour but de rappeler que la réussite d’une recette relève d’une démarche et de règles bien précises.